L'armée (d'occupation) américaine en plein travail de dissection du flow Parkerien ! Assez surréaliste en apparence (on commence par se marrer) mais, en fait, non, c'est du sérieux : un exemple caricatural à l'extrême de la stratégie de récupération systématique du TOUT.
Un système qui dévore tous ses enfants (à commencer par les plus sauvages comme Parker) en leur attribuant des médailles, en leur construisant des musées (caveaux à visiter, pour un prix raisonnable - réduction pour les retraités, les chômeurs et les familles nombreuses).
Voilà un type (un gradé!) payé par décision du Congrès Etasunien pour clouer au mur des solos de Parker comme des papillons exotiques et qui nous en explique la beauté, le génie!
Le mec a bossé. Beaucoup. Pas de doute là-dessus. Je ne le soupçonne pas une seconde de ne pas aimer sincèrement Parker ou Sonny Stitt. C'est cette "innocence fonctionnelle" (cf. "La bête sauvage", Clouscard 1984) qui me fait froid dans le dos!
Par ailleurs, disséquer une grenouille n'a jamais rien appris à qui que ce soit, quoi que ce soit, sur ce qu'est une grenouille. Mais pour la noble profession des équarrisseurs, il y a un beau parti à tirer de ce geste scientifique rigoureux dans sa pratique de l'égorgement et du dépeçage au quotidien.