L’anthropie est l’inverse dialectique et mathématique de l’information. Le corps-langagier se masque en pleine maïeutique. Le corps-accoucheur met au monde un univers anthropique. Toujours, cette maïeutique double le corps-accoucheur de la femme. La violence des douleurs de la mise au monde de l’enfant hypothèque négativement le corps-langage. Cet accouchement douloureux, avec douleur, singularise. La charge sensorielle brouille l’acte lui-même. Le corps-accoucheur suit un processus stupide. Ses souffrances de l’accouchement ne servent à rien en soi. L’accouchement sans douleur tentera d’éviter l’erreur de programmation initiale.
Mais pourquoi ces douleurs du corps-langagier, du corps-accoucheur ? Que disent-elles, que signifient-elles ?
Cette violence vécue par le corps-accoucheur se transmet à l’accouché. Il lui est clairement communiqué par la douleur utérienne : « entre ici, mourir dans ce monde de violences ». Le discours est fasciste inacceptable, terrifiant. Voilà la première information que reçoit l’enfant qui naît. Le message délivré se délivre peut-être mais enchaîne l’autre. Le fait que l’accouchement provoquant des douleurs soit naturel, il n’en demeure pas moins violent. Le cri que pousse le bébé est certes par mise en route du système physiologique, mais c’est tout aussi bien un cri d’agonie, pas encore métaphysique, mais cela va rapidement le devenir. Le cri de bébé, c’est une amibe qui hurle, un ovule qui comprend la vie, qui a peur.
Le corps-accoucheur ne peut qu’imposer cette épreuve. L’épisiotomie relève de la plomberie à quatre sous.
Le corps accouché constate donc l’inadéquation de son corps au milieu dans lequel il est projeté.
Les accoucheuses savent que le bébé est percuté par la lumière, les sons, les odeurs, les mouvements, l’air et que ses facultés télépathiques sont mises en causes pragmatiques.
Les sages- femmes savent cela. Il faut le savoir et l’enseigner.
Le corps-langage se met aussitôt qu’organe, à parler, à signifier. Les renseignements qu’il reçoit vont tous dans le même sens : la violence chaotique règne.
Le bébé le savait déjà, dans le ventre de sa mère, mais là il expérimente le fait, vérifie ses données de base et convient alors bien volontiers qu’en effet, il n’y a pas de doute, c’est un foutu merdier.
Il lui faut s’adapter, en utilisant son corps-langage et sa propre dynamique mécanique quantique. Le besoin d’énergie, le manque d’énergie, de carburant, lui fait ressentir dans sa chair l’incongruité formidable de sa situation. Il pousse un cri de rage et d’alarme. Il faut le nourrir.
La dépendance, loi d’évidence, le conduit bien totalement, sein à la bouche, à cette socialisation radicale.
C’est fasciste.
Le corps est fasciste.
Le corps naît par violence et par force, par fascisme. L’idéologie fasciste commence là, à la naissance. Le développement physique des parents indique à ce bébé ce qu’il doit devenir et qu’il n’est pas encore.
L’enfant est alors bien le fils de son père, est aussi le père de son père, par mutations augmentées. Et il ne peut que se soumettre à ce scénario aberrant.
Enfin l’accueil qui lui est fait l’informe sur la qualité du groupe familial certes mais aussi et surtout sur la qualité de l’attente de sa venue.
La cellule familiale voulait par exemple un garçon noir et voilà que c’est une fille blonde unijambiste. Ils sont déjà 9, ils sont trop, ils jettent le nouveau-né aux clébards. Au moins ça les nourrira pour aujourd’hui.
La qualité de l’accueil, la qualité de l’attente signifie la qualité de la culture, de la civilisation qui accueille. C’est aussi simple que cela. Mais c’est un nouveau-né qui encaisse l’information. Il décode le corps-langagier, si même il n’a pas encore une motricité achevée qui permettra de jouer les sémaphores tout comme un « grand ». Le corps-accouché ne retrouvera jamais le corps-accoucheur pour y réintégrer sa place initiale. Sans espoir de retour. Un aller-simple.
Il ne reste plus qu’à s’intégrer à ce premier communisme fondé sur la violence. Ce premier communisme manifeste le type d’organisation sociale acquis.