Je suis un voisin de 300 m qui venait rendre visite régulièrement à M. CAUMER Christian, riochet de son surnom. Et ce, plus intensément ces derniers temps.
Riochet nous a effectivement quitté soudainement et de façon si tragique que je dois me poser certaines questions par rapport à la société d'une part et par rapport à moi-même d'autre part.
Cet homme pour qui je me suis pris d'empathie dès le premier jour, de par son savoir certes, et surtout de sa cécité, cet Homme, cet Humain me réapprends certaines valeurs souvent oubliées dans ce monde qui nous entoure par son obscurantisme. Il est clair (Euphémisme voulu) que ses capacités d'évoluer étaient 90% moindre que le commun des mortels. Pourtant la seule source de s'accrocher à la vie était sa mémoire, il disait : "J'écris pour savoir ce que je pense".
En fait ses écrits, ses peintures lui permettaient de prendre le dessus sur son monde des ténèbres, il luttait en permanence pour feindre son handicap. Un handicap oublié malheureusement par son entourage le plus proche, car son besoin d'écriture ou de peinture n’était pas nécessairement pour effacer ce besoin d'affection ou de relation humaine, qui a pu à certains moments, le provoquer dans son intimité d'où son caractère parfois en franc parler.
Christian,
Il me reste le souvenir de tes cendres (dans un jardin non loin d'Alès), mais Dieu Lui a repris ton Esprit, et crois le si tu veux "un jour verra".
Repose en paix.